L’opération de délivrance du passeport biométrique comme celle de la carte nationale d’identité biométrique se poursuit à un rythme soutenu. Un engouement citoyen est à constater.
La loi n° 14-03 du 24 février 2014 relative aux titres et documents de voyage définit le passeport comme étant un titre de voyage individuel délivré, sans condition d’âge, à tout citoyen algérien. Ce document officiel établi par l’autorité publique habilitée à cet effet certifie à la fois l’identité et la nationalité de celui qui en est porteur. Il lui permet de quitter le territoire national ou de le regagner, ainsi que d’effectuer des déplacements à l’international.
Le passeport biométrique électronique était une exigence de l'Organisation de l'aviation civile internationale applicable à tous les Etats. L’Algérie consciente de ses engagements au respect des dispositions conventionnelles internationales s’est prémunie suffisamment à l’avance par rapport à la date butoir fixée au 24 novembre 2015 pour pouvoir établir et délivrer le premier passeport biométrique dès le 05 janvier 2012.
Depuis, un effort considérable a été déployé afin de satisfaire la demande nationale sans cesse croissante tant pour les citoyens résidents que les non résidents. Une attention particulière fut octroyée envers les membres de notre communauté installée à l’étranger par le renforcement de la chaine centrale de traitement des données. D’énormes facilitations furent de ce fait mises en œuvre par une mobilisation accrue de ressources humaines et logistiques pour permettre en toute aisance le respect de l’échéance fixée. Ainsi plus de 8 500 000 passeports biométriques ont été produits et remis à leurs titulaires. L’effort se poursuit.
Cependant, devant la fréquence constatée des déplacements de certaines catégories de citoyens pour des raisons notamment professionnelles et à leurs légitimes demandes ; le Ministère de l’intérieur et des collectivités locales a introduit la possibilité d’octroi d’un passeport biométrique ayant plus de pages. Le passeport à 24 feuillets, soit 48 pages est donc le passeport du « grand voyageur ». Il offre les commodités d’un usage prolongé dans sa durée de validité et dispose d’un espace paginé adéquatement suffisant pour l’apposition d’étiquettes de visas et d’estampilles liées aux formalités de mouvements transfrontaliers.
S’il facilite la mobilité c’est qu’il s’inscrit dans la synergie universelle pour un monde plus ouvert. S’il réduit le recours aux renouvellements successifs par saturation d’espace ; il est aussi une prise de responsabilité de l’Etat algérien en faveur des citoyennes et citoyens qui le demandent et une prévision anticipative pour cette frange sociale dynamique qui bouge.